mercredi 30 septembre 2009

Prochaine Emission 05/10/2009: Roman Polanski, son arrestation


Roman Polanski a été arrêté en Suisse, à l'occasion d'une remise de prix sensée récompenser son oeuvre. Belle récompense que son arrestation, pour une affaire de moeurs, remontant à plus de 30 ans.
Qu'est-ce qu'on en pense ?

mardi 15 septembre 2009

Blog de Jacques Thierry intervenu en direct lundi soir


Je suis allé voir le film de Jacques Audiard " Un prophète ". Aumônier de longues peines pendant quatorze ans, et redevenu aumônier de prison à la maison d'arrêt de Caen, ma vision de ce film est nécessairement conditionnée par mon expérience des prisons , en tant qu'aumônier et non en tant que détenu ou surveillant. ...

Filmographie sélective sur la prison

La rédemption
1962 : Le Prisonnier d'Alcatraz (Birdman of Alcatraz) de John Frankenheimer
1999 : American History X de Tony Kaye
2002 : 21 grammes Alejandro González Inárritu
2002: La 25e heure Spike Lee
1994 : Les Évadés (The Shawshank Redemption) de Frank Darabont avec Tim Robbins et Freeman

La prison en temps de guerre
1956 : Un condamné à mort s'est échappé (ou Le vent souffle où il veut) de Robert Bresson
1953 : Stalag 17 de Billy Wilder
1957 : Le Pont de la rivière Kwaï (The Bridge on the River Kwai) de David Lean
1965 : La Colline des hommes perdus (The Hill) de Sidney Lumet
1971 : Punishment Park de Peter Watkins
1983 : Furyo (戦場のメリークリスマス en japonais et Merry Christmas Mr. Lawrence en anglais) de Nagisa Oshima

L'erreur judiciaire
1993 : Au nom du père (In the Name of the Father) de Jim Sheridan
1999 : La Ligne verte (The Green Mile) de Frank Darabont
1999 : Hurricane Carter de Norman Jewison
1936 : Je n'ai pas tué Lincoln (The Prisoner of Shark Island) de John Ford

Les conditions de vie en prison
2008 : Hunger Steve McQueen
2008 Leonera : Pblo Trapero
1947 : Les Démons de la liberté (Brute Force) de Jules Dassin
1954 : Les Révoltés de la cellule 11 (Riot in Cell Block 11) de Don Siegel
1963 : Luke la main froide (Cool Hand Luke) de Stuart Rosenberg
1971 : La Cavale de Michel Mitrani
1978 : Midnight Express d'Alan Parker
1995 : Meurtre à Alcatraz (Murder in the First) de Marc Rocco

La vie dans la prison:
1974 : Plein la gueule (The Longest Yard) de Robert Aldrich
2009: Un prophète J Audiard
1999 : Zonzon de Laurent Bouhnik

Les évasions
1917 : Charlot s'évade (The Adventurer) de Charlie Chaplin
1963 : La Grande Évasion (The Great Escape) de John Sturges
1960 : Le Trou de Jacques Becker
1970 : Le Reptile (There Was A Crooked Man) de Joseph L. Mankiewicz
1973 : Papillon de Franklin J. Schaffner
1979 : L'Évadé d'Alcatraz (Escape from Alcatraz) de Don Siegel
1986 : Down by Law de Jim Jarmusch
2008 Mesrine :JF Richet

Le spectacle et la prison
Les blues brothers

Les prisons du futur
1973 : Orange mécanique de Stanley Kubrick
1981 : New York 1997 de John Carpenter
1994 : Absolom 2022 (No Escape) de Martin Campbell
1994 : Fortress de Stuart Gordon

La sortie de prison:
1968 : L'Astragale de Guy Casaril

Sublimer la prison:
1950 : Un chant d'amour de Jean Genet

Les cavales:
2003: Cavale L. Belvaux

Les films d'action
1989 : Haute sécurité (Lock Up) de John Flynn

vendredi 11 septembre 2009

Le prophète vu par F.

Il m'en vient à comparer "Un prophète" d'Audiard avec l'Alchimiste de Cuehlo, quand plus logiquement j'eus du m'en référer au Prophète de Gibran. Le "prophète" d'Audiard et "l'alchimiste" bénéficient tous deux d'une critique dithyrambique, pour ne pas dire conciliante. Est-ce un sacrilège que d'oser émettre un avis contraire jusqu'à remettre en cause la qualité même de l'une et l'autre oeuvre ?
En tout cas, ce ne puit être une prophétie, puisque le succès d'estime apparaît trivial.

Le meilleur film de la croisette, entends-je ici, livre magnifique, plein de sagesse, d'apprentissage lis-je là, acteur magnifique entends-je encore.

La comparaison est bel(le)et bien douteuse, n'en doutez pas, les deux oeuvres n'ont de semblable que l'accueil critique qu'elles reçoivent, tandis que l'un s'apparente à un conte enfantin simpliste et naïf; l'autre ressemble bien plus à un sinistre pamphlet abracadabrant. Livrons-nous à un réquisitoire qui laissera insensible les seuls non amateurs, et n'épargnera par contre pas les retranchés, les éperdus aficionados du nom Audiard, car je suppose que la filiation avec le parolier des tontons flingueurs joue pour beaucoup dans la notoriété de son fils, même si évidemment la critique l'attendait au virage. Bon, évidemment l'exagération discrédite quelque peu le propos, et le radicalisme mais aussi la simplicité du raisonnement invitent à se retrancher bien plus encore derrière cette certitude que Jacques Audiard est un grand.

Seulement, je veux ici justement démontrer que "Un prophète", adaptation de "Le prophète" d'Abdel Raouf Dafri, use lui aussi de procédés tout aussi malhonnêtes, à commencer par cette prison, lieu et thème, montée de toute pièce pour l'occasion.

Le film prend ensuite le parti du sérieux. Et sérieusement il ennuie dés le départ.

Ce film souffre d'un manque de nuance flagrant. Tout y est grossier, les grosses ficelles se succèdent les unes aux autres. Nous sommes otages. Le scénario alambiqué ne charme nullement. Audiard a sans aucun doute de quoi être infatué tant la critique est unanime envers lui, et univoque.
Tel Patrick Juvet je me demande où sont les femmes. Absence de passions, de sentiment même. Alors on se dit que le film porte à réflexion. Touché couché, point nenni ...
Je résume: Le méchant arabe va en prison mais on est pas sur qu'il est si méchant, et un méchant corse qui sait tout façon président super star, (mais il n'a donc rien d'autre à faire que de savoir ?) lui dit de tuer un méchant arabe sinon il le tue. Il est très très méchant, et faut pas qu'on le regarde quand il parle. En échange il va le protéger notre méchant qu'on croit gentil et l'embrigader dans son gang. Une fois dans son gang, on voit bien qui est le chef, mais le petit chef aimerait bien devenir chef de gang aussi. La guerre des corses et des arabes aura-t-elle lieu ? Mince alors, un corse traficote avec les italiens, et le trafic de cannabis organisé par les arabes pose souci à notre méchant héros qui ressemble à Debouze de visage. Le petit chef trahira le grand chef, histoire de lui montrer que le renouvellement des générations n'attend pas le papy-boom.
Quand je vous dis que le scénario étourdit ...

Bref, digne de Mesrine ce synopsis.
Audiard cite ici "Scarface" en contre référence, ou encore "Le parrain" en modèle. Il avoue son background limité sur les films du genre, "un condamné à mort" s'est échappé (dommage que l'on ne puisse vraiment pas faire la comparaison), les signés Giovanni dont il souligne l'éloignement, et dit encore ne pas connaître des séries américaines dont le nom n'est pas pourtant pas forcément connu du plus grand nombre.

Taisons la violence, elle est tout aussi choc que particulièrement inutile, en ce qu'elle n'est pas le véritable sujet.

Alors il peut rester la qualité esthétique. Où est elle ? Dans la couleur marron du sang peut être, c'est ma foi mieux que le rouge vif d'Argento. Plus sérieusement, les portraits sont quand même assez saisissants, notamment ceux d'Arestrup.


Quant au sujet, est-il finalement l'incarcération ? Doutons-en.

On nous dira que le film réinvente le genre, que le jeu des acteurs, bien plus Rahim le bleuet qu'Arestrup le vétéran, finalement peu cité, resplendit.

Oui, mais non.
Ceci est bien entendu subjectif, et disons-le quand même; ce billet se veut très subjectif lui aussi et est certainement teinté d'une part de mauvaise foi consécutive de la simple déception que fut la mienne face à ce Grand prix du Jury Cannois, ma foi, fort austère.

Le film plaît aux critiques, il plaira bien entendu à d'autres, mais vous l'aurez compris, je ne suis pas.

Un Prophète : Bande-annonce (VF)

jeudi 3 septembre 2009

Qu'est ce qu'on en pense ... Cinéma ...

Regards croisés, la caméra se pose et expose la société. La société influe sur les esprits, qui en retour s'en inspirent. L'inspiration sociétale nous apporte un éclairage nouveau sur ces objets filmiques, identifiés pour la plupart. En retour, la société peut elle aussi être influée par le cinéma du moment, et charge à nous de le décrypter.
37 minutes pour y penser, en débattre, réfléchir sur l'effet miroir que le cinéma et l'actualité provoquent, voilà ce que nous vous proposons avec "Qu'est-ce qu'on en pense Cinéma ?", le lundi à 18h35 sur RCF alpha.